lundi 27 février 2012

S.I.G.B.


Définition :

Un SIGB est un logiciel destiné à la gestion informatique des différentes tâches d’une bibliothèque. Il sert à automatiser certaines tâches, tels que le catalogage en ligne, la gestion de la circulation des documents (prêt, retour, réservations, rappel des documents hors-délais), les acquisitions (suggestion des lecteurs, précommande, pré catalogage, suivi des commandes), l’OPAC (Online Public Access Catalog).
Il existe des SIGB libres (c’est-à-dire que tout le monde ayant les compétences nécessaires peut accéder au code source et faire des améliorations, c’est un système collaboratif), comme Koha, et des SIGB propriétaires (seul l’organisme ayant créé le SIGB a le droit de faire des modifications), comme Orphée ou Paprika. Les SIGB libres ne sont pas nécessairement gratuits, et les propriétaires ne sont pas forcément payants.
Les libres sont plus fiables que les privés car beaucoup d’utilisateurs signalent des problèmes et proposent des correctifs. De plus, le fait d’avoir accès au code source permet de se baser sur le travail des autres pour apporter des améliorations, et même si les créateurs d’un tel SIGB abandonnent leur charge, il continuera à évoluer. D’une manière générale, les logiciels libres respectent des standards qui favorisent l’interopérabilité.
Cependant, avoir un SIGB libre inclus des désavantages, tels que le fait d’installer soi-même son SIGB (ce qui implique soit d’être compétent, soit d’avoir recours à un professionnel, mais dans ce cas ce n’est plus vraiment gratuit) et ils sont plus durs à installer avec une documentation limitée, voire quasi-inexistante.


Histoire :

Les SIGB apparaissent sous le nom de systèmes automatisés dans les années 1970. Avant l’introduction de la gestion informatique, les bibliothèques utilisaient des notices cartonnées pour répertorier leurs collections. La majorité des bibliothèques ont recours à des SIGB « clé en main », diffusés pas des sociétés car cela est généralement moins onéreux et la maintenance en est assurée. Le choix d’un SIGB s’effectue toujours après l’analyse approfondie et détaillée des besoins propres à la bibliothèque. Depuis les années 1980, les modules fenêtrés et multitâches ont permis l’intégration de fonctions auparavant séparées.
Dans les années 1990, de plus en plus d’applications liées au réseau Internet apparaissent : catalogage en ligne, portail internet, etc.


Application en bibliothèque :

Cahier des charges pour un SIGB 2.0

                     Acquisitions : Le SIGB doit permettre un suivi des achats, commandes, réceptions etc.
                     Catalogage : Il faut pouvoir cataloguer facilement, et cela pour tous les supports
                     Catalogage des sonores
                     Catalogage des livres
                     Catalogage des périodiques
                     Catalogage des documents numériques
                     FRBR (Functional Requirement for Bibliographic Records) ou en français Spécifications fonctionnelles des notices bibliographiques, c'est comme l'Unimarc ou l'ISBD mais cela décrit les informations des notices d'un point de vue logique avec le modèle d'entité-association, c'est à dire modéliser les données.

                     Recherches : Avec les liens d'une notice vers l'autre, les recherches à partir des métadonnées de la notice
                     Désherbage : Si le livre n'est pas demandé on peut le désherber (nécessite de pouvoir compter le nombre de prêt).
                     Évaluation des services rendus par la bibliothèque ou du réseau
                     Fonctionnement en réseau
                     Contenus embarqués depuis un service de contenus externe
                     Partie Réseau social
                     Personnalisation de l'affichage : C'est plus de l'esthétique mais il faut un minimum de possibilité de personnalisation du SIGB


Choix du SIGB
Prix : on va chercher le moins cher nécessairement
Qualité : on va également se baser sur la qualité du logiciel
On peut très bien aussi choisir son SIGB en fonction de son rapport qualité/prix
Prise en main : cela inclut la facilité d'utilisation, de fonctionnement, mais aussi la formation nécessaire pour bien le maîtriser.
Format utilisé : On utilise divers formats de catalogage (Unimarc, ISBD, EAD, Dublin Core) et il faut choisir son SIGB en fonction de celui qu'on utilise dans notre structure.
Possibilité de réseau : Le SIGB permet-il un réseau local (à la bibliothèque) ou plus élargi (grâce à Internet)
Types de documents catalogables : Peut-on cataloguer tous les supports (Livres, Périodiques, CD, documents numériques, partitions etc.)
Paramétrable : Sans aller jusqu'à la programmation impossible avec les SIGB propriétaires, il faut pouvoir paramétrer un minimum son logiciel en fonction de nos attentes. On doit par exemple pouvoir indexer tous les documents.
Informations sur les notices et liens : Le SIGB permet-il à partir du numéro d'exemplaire le rattachement à une notice de catalogage ? (code-barres, RFID...) Peut-on paramétrer la cote, pour localiser le document, le décrire (accompagnement, résumé...) Le prix est-il ajoutable (pour le remboursement) et le nombre de prêt de l'exemplaire. En ce qui concerne les liens : Peut-on rattacher la notice à d'autres notices par le biais de l'auteur, sujet, genre, collection, édition, indice Dewey, fonds, support... mais aussi pouvoir lancer des recherches sur ces mêmes critères.
Administration : Il faut que le SIGB permette la gestion de la bibliothèque, on doit pouvoir prendre les coordonnées des inscrits, pouvoir faire des statistiques (sur les achats, emprunts, usagers etc.), les rapports d'activité, la fonction « rappel » pour les oublis de retour est toujours utile, les réservations par mail, des côtes (éventuellement détecter les erreurs de cote et le récolement...

Exemples d’SIGB :

-          Orphée : destiné aux bibliothèques municipales et aux bibliothèques départementales de prêt, il est développé par la société C3rb. Afin de s’adapter aux différentes tailles de bibliothèques, il est décliné en trois versions :
o          Orphée Média : destiné aux médiathèques de plus de 10 postes de média
o          Orphée Micro : pour les moyennes et petites bibliothèques
o          Orphée Premier : interface allégée, créée pour répondre aux besoins des points lecture et des bibliothèques relais gérés par des bénévoles.
Chacun de ces SIGB comprend des modules de gestion de base (catalogue, transaction, statistiques, éditions), un module de consultation du catalogue et des modules spécifiques (acquisitions, gestion du budget...)
-          MicroBib : utilisé dans plus de 1 300 établissements en France et à l’étranger, répond à toutes les normes en vigueur (Unimarc, etc.) ce qui permet le transfert d’une bibliothèque à l’autre peu importe le système informatique utilisé. Maintenance des produits assurée par une équipe de professionnels, a développé Novalys et Webiblio, deux SIGB destinés aux bibliothèques.
-          Pergame : développé par la société AFI (qui a été créée en 1981), c’est un produit destiné aux collectivités locales, 160 bibliothèques sont équipées. Offre une grande capacité de personnalisation de l’espace de travail et une bonne ergonomie et également un choix de format selon le fonds (Unimarc, ISBD…). Gestion de tout le réseau sur une base de données unique et des droits des utilisateurs pour éviter les erreurs de manipulation.
-          Paprika : développé par la société Décalog, offre une assistance à la saisie et une grande souplesse d’utilisation, il prend aussi en charge la gestion des périodiques (abonnement, planning…) et gère les acquisitions et le budget de la bibliothèque pour permettre une gestion complète de la structure. A une option multisites qui permet de gérer les annexes des bibliothèques ou l’ensemble des bibliothèques du réseau. Troisième version en cours d’utilisation : la CS2.
e-Paprika est une plateforme de services développée par Décalog pour les bibliothèques et réseau de bibliothèques en France qui permet d’accéder à des interfaces de gestion de la bibliothèque, à des informations extraites du système d’information ou d’Internet et des outils de gestion collaborative (courriel, agenda et annuaire partagés…)
-          Aloès : développé par la société Archimède, utilisé en bibliothèque municipale, en bibliothèque départementale de prêt, bibliothèque spécialisée, bibliothèque de comité d’entreprise, institut français à l’étranger, musée, centre d’archives, etc. Trois objectifs :
o          Permettre la gestion optimale du fonds documentaire
o          Soutenir la mission première du documentaliste (gestion des prêts et des emprunteurs)
o          Rendre l’administration à la fois complète et intuitive
Le produit possède des modules personnalisés en fonction des besoins du métier.
-          Koha : licence libre développé depuis 2000 par une communauté internationale de développeurs et utilisé par les bibliothèques du monde entier. La documentation de Koha est un work in progress et n’est donc pas encore complète. C’est un travail participatif et le site de l’SIGB incite à tous les utilisateurs à rédiger des pages de documentation où à venir les commenter.
L’association KohaLa a été créée en 2007 et est composée de bibliothécaires et d’informaticiens qui ont pour objectif le développement, la documentation, la protection, la promotion, et la diffusion du logiciel libre de gestion de bibliothèque Koha.
-          PMB : logiciel libre sous licence CeCill, développé par l’entreprise PMB, multi formats (Unimarc, ISO, XML…) Contient deux modules :
o          Le module de gestion, qui comprend sept onglets (circulation (prêt/retour), catalogue, autorités, éditions, DSI (diffusion sélective de l'information), acquisitions et administration)
o          Le module d’interrogation (OPAC : Online Public Access Catalog)
-          ERM : (Electronic Ressources Managment), SIGB pour ressources électroniques, projet de partage d'ERM par Couperin, arrêté en juillet 2011. Les ressources électroniques nécessitent beaucoup plus de démarches techniques, juridiques et commerciales. L’ERM est un outil de gestion et de stockage des informations, il permet la gestion des périodiques d’essai, des licences, des comptes administrateurs, des statistiques. En aucun cas, un ERM est un système complet d’acquisition et de paiement, ni un système de gestion de données bibliographiques et d’autorités.
Le but d’un ERM est de disposer d’une base de ressources électroniques la plus exhaustive possible et de limiter les saisies manuelles de données. Il doit être interopérable et permettre l’échange de données entre les systèmes informatiques et la bibliothèque (Unicorn, Serveur, OpenURL, Serveur de moteur de recherche fédéré)

Sources
Bibliopedia
Wikipedia
http://www.decalog.net/
http://www.c3rb.net/
http://www.koha-fr.org/
http://www.couperin.org/fr/groupes-de-travail-et-projets-deap/erms-partage
http://www.microbib.fr/
www.bibl.ulaval.ca/fichiers_site/.../PLasou_CREPUQ_NST.ppt

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